Le successeur de Benoît XVI est argentin et jésuite. Il prend le nom de François, donnant ainsi à son pontificat un signe fort: les pauvres avant tout.

Jorge Mario BERGOGLIO, contrairement à ce qui pouvait être dit hier dans nos médias, n'est pas un inconnu. On savait cet homme discret largement apprécié par les cardinaux. On savait aussi que son nom avait beaucoup circulé au dernier conclave. "Le choix de Dieu est déjà fait" cette exclamation aux médias du cardinal québécois Ouellet avant d'entrer au conclave,  n'était donc pas une simple boutade. Tous savaient que Jorge Mario BERGOGLIO non seulement faisait parti des favoris mais pouvait l'emporter face à un cardinal Scola,  pourtant donné quasiment gagnant. Pourtant, à le voir sur le bacon ce soir du 13 mars, on pouvait se demander si cette élection ne venait pas bousculer la vie discrète et laborieuse d'un homme profondément investi dans sa charge pastorale. Le nouveau pape François serait, comme le saint dont il prend le nom,  un ascète, vivant dans une grande simplicité et peu enclin à goûter le luxe. C'est un jésuite "franciscain", comme d’ailleurs l'était Ignace de Loyola,le fondateur de la Compagnie de Jésus(les jésuites) qui admirait profondément saint François.

Quel pape sera François? Qu'il soit jésuite fait sourire, quand on sait qu'ils doivent obéissance au pape...Mais le fait qu'un religieux soit à la tête de l'Eglise universelle laisse à espérer que ce mode de vie prenne un nouvel essor. Les ordres religieux, de tout temps, furent le fer de lance d'un nouveau souffle ecclésial et d'une" nouvelle évangélisation " Qu'il prenne le nom de François est aussi un signe fort. Pauvreté, ascétisme, sainteté, voila ce que le saint d'Assise a, dans son désir de réformer l'Eglise,  enseigné et vécu. Ignace de Loyola et François d'Assise réunis dans une même personne, voila qui donne à réfléchir à ceux qui se demandent comment redonner confiance à une Eglise européenne déboussolée.

Sophie de Villeneuve 14 mars 2013